Une forêt

Il est des lieux où j'aime aller pour me ressourcer, un lieu où je me sens chez moi, en communion avec la Nature. Bien que le contact avec la nature puisse se faire quelque soit l'environnement. En ville, le simple fait de voir cette petite fleur bleue violacée, une ruine-de-rome poussant sur un dessus de mur dont la plupart se moque me rattache à cette grande Dame qui nous héberge. Il est un lieu que j'aime plus que les autres, un lieu où errer mène toujours à des émerveillements, une forêt. La lumière y est changeante à chaque instant, elle évolue en suivant la roue des saisons qui tourne. Ici toutes les essences se mélangent sans se soucier de la différence, sans se soucier si le chêne fait trop d'ombre. L'harmonie est totale, des arbres centenaires côtoient de jeunes poussent sortant à peine de terre, ici de cette arbre au sol renait la verdure. Ce n'est que beauté où que je porte mon regard.

Une forêt est source de vie et de mort. Les arbres portent les stigmates de ce que nous leur avons fait subir comme souffrance. Je me souviens de ce tronc que nous avions croisé avec Brisane, il nous criait sa souffrance. Il ne restait qu'un mètre, un mètre vingt de lui, le reste avait été coupé sans raison. Le lierre, la mousse le recouvraient et là dans ce moignon de tronc noueux cette bouche déformée et ses deux yeux remplis de tristesse nous imploraient. Nous pouvions entendre son cri de douleur, nous pouvions ressentir sa souffrance, sa tristesse. Touchant son écorce nous tentions de le réconforter, de le rassurer... Je ne sais pas ce qu'il est devenu, mais j'aime à croire qu'il a retrouvé la force de renaître encore plus fort.

J'aime ces forêts car elles seront toujours un havre de paix, un lieu de repos, de méditation. Nous avons tant à apprendre d'elles.