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L'univers d'Ulfin

Un voyage dans un monde contemporain et de légende.

Érine 2531 (3ème partie)

1er partie ICI, la 2ème c'est .

 - C’est une pluie d’hydrocarbures qui est due à …

Photo: @Maciej Mietus

   Niels s’arrête en entendant un bruit sourd dans la boutique. Il écarte Érine brusquement et se précipite vers son sac. Le son s’approche. D’abord sourd, il devient un sifflement aigu obligeant la jeune femme à se protéger les oreilles tellement il est insupportable.  Son regard passe rapidement du jeune homme au chuintement derrière la porte. Revenant vers le bureau, où elle tremble les mains sur ses oreilles, il lui dit en lui tentant un couteau dont la lame semble faite avec les tôles de boites de conserve solidement rivetées entre elles.

   - Reste dans l’obscurité, n’en sors surtout pas…

Sa phrase à peine finie que la porte qui les protégeait jusqu’à présent du monde extérieur vole en éclat. Des débris de bois envahissent toute la pièce. Érine à juste le temps de protéger son visage qu’une esquille vient se planter dans son avant-bras lui arrachant une grimace de douleur. Niels pour la deuxième fois la pousse violemment de façon qu’elle se retrouve dans le coin le plus sombre de la pièce. Elle sert si fort son couteau qu’elle en a mal aux doigts. Le sang de sa blessure commence à créer une auréole sur la veste huilée. Mais qu’importe elle n’a d’yeux que pour la bête qui vient d’entrer.

Une araignée. Ses huit énormes pattes velues aussi grosses que les bras d’un bodybuilder portent son corps. Son thorax et son abdomen sont recouverts de plaques formant une carapace qui s’articule à chacun de ses mouvements. Quatre paires d’yeux rouges sang me scrutent, je reconnais l’arachnoïdis minimalis qui était à la fenêtre. Elle cherche la jeune femme, elle l’a gardé, en mémoire, elle ne va plus la lâcher jusqu’à ce qu’elle l’aie attrapée. L’araignée se meut vers Érine, les quelque meubles qui semblaient faire barricade entre elles éclatent sous ses pattes puissantes. Niels se jette devant elle, avec un poignard fait de la même matière que son couteau.

Photo: @Maciej Mietus

L’arachnoïdis cligne des yeux, un filet verdâtre s’écoule de ses mandibules, ses pédipalpes se terminent par des crochets qu’elle tente de planter dans celui qui lui barre la route. Elle reste à bonne distance de Niels, elle se lève  sur ses pattes arrières. Érine aperçoit son abdomen qui se gonfle. La jeune femme sent le sol trembler lorsque la minimalis retombe violement sur ses huit pattes. Niels a juste le temps de se jeter sur Érine pour la protéger de son épais manteau huilé. Elle entend un jet de liquide s’abattre sur son protecteur. Elle comprend pourquoi il s’est précipité quand il se tourne vers leur adversaire. Tout ce qui se trouve sur le trajet du liquide est en train de fondre, dégageant un fumée blanchâtre qui lui pique les narines. Son corps n’aurait pu résister à l’acide de ses glandes. L’araignée s’approche du jeune homme qui la tient au respect avec son arme. Dès qu’elle essaye de le transpercer avec les dards de ses pattes, il la repousse à grands coups de dague. Érine se retrouve plaquée dans l’angle de la pièce sans moyen de s’échapper. Niels, devant elle, lutte avec acharnement pour empêcher le monstre d’avancer. Le jeune homme arrive à planter son poignard dans l’une des pattes, l’araignée, sous la douleur la tend violemment projetant Niels contre le mur du fond. De sa blessure s’écoule un sang noir et épais. L’arme plantée dans l’articulation l’a fait boiter. Bien que gravement blessé, l’arachnoïdis continue d’avancer vers sa proie. Érine est acculée, sa fuite est impossible. Elle se demande quand ce cauchemard va s’arrêter. Elle ne réfléchit plus et se précipite vers le monstre en hurlant. L’araignée semble surprise, elle stoppe. Érine s’élance, esquive l’attaque des pattes avant encore valides. Elle saute, prend appui sur les mandibules, plante son couteau derrière les yeux là où la carapace est la plus fragile. La jeune femme sent la lame s’enfoncer dans ses chairs. Elle bondit sur son thorax pour atterrir derrière elle. L’arachnoïdis minimalis tente de se retourner. La jeune femme se précipite vers Niels qui reprend difficilement ses esprits.  Elle l’aide à se relever, le soutient et ils se dirigent vers la boutique. Érine, entend derrière elle le râle de la bête, ils accélèrent le pas. Franchissant les débris de la porte, ils s’écroulent. La minimalis s’approche péniblement, du sang noir s’écoule de ses plaies. Érine et Niels reculent, tout en étant au sol, l’araignée agite ses mandibules plus elle sent sa proie proche. Elle dandine de plus en plus, la jeune femme sent l’haleine chaude du monstre. Ses mandibules frôlent ses joues, elle pleure, elle sait sa dernière heure venue.

Elle sent la bête s’écrouler sur elle, l’empêchant de respirer. L’araignée ne bouge plus, elle aperçoit Niels s’appuyer sur la lame qui a entièrement disparu dans son crâne. Il l’aide à se dégager. Tous les deux retournent dans l’arrière-boutique dans l’obscurité. Niels saisit son sac.

- Passe les feuilles sur ta peau et tes blessures, elles éviteront que l’acidité de l’arachnoïdis ne te brûle, lui dit-il en tendant à la jeune femme un sachet de papier dans lequel se trouve les feuilles recouvertes de l’huile qu’elle avait vue lorsqu’il pleuvait.

Érine s’exécute. Les feuilles soulage sa peau. Il lui sourit.

- Repose-toi Érine. Nous ne craignons plus rien maintenant. Ses congénères ne viendront pas sentant la mort de l’un des leurs.  

A suivre ...

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