Un voyage dans un monde contemporain et de légende.
31 Mai 2021
1ère partie, 2ème partie, 3ème partie.
- Repose-toi Érine. Nous ne craignons plus rien maintenant. Ses congénères ne viendront plus maintenant que l’une des leurs est morte.
Ils se reposèrent jusqu’au première lueur d’un soleil rougeoyant. La lumière était blafarde, les quelques rayons qui éclairaient la pièces ne rassurèrent pas la jeune femme. Où son regard se portait, elle revoyait la scène avec l’araignée, elle n’était pas dans un rêve. Il lui semblait ne pas avoir dormi. Érine était épuisée, elle avait pleuré jusqu’à ne plus avoir de larmes. Elle avait essayé de se reposer, de se faire la plus petite possible dans ce monde qu’elle ne connaissait pas. Elle était effrayée. Érine avait toujours essayé, de se montrer plus forte que ce qu’elle n’ était, de dissimuler ses sentiments, sa peur était palpable, elle n’en menait pas large. Elle n’en pouvait plus de cette situation. Elle ne comprenait toujours pas ce qui lui était arrivée. L’envie de pleurer et de se rouler en boule dans un coin l’a repris. Elle souhaitait se réveiller de ce cauchemar, cela ne pouvait pas être réel c’était forcément un mauvais rêve.
Un bruit fracassant lui parvint, une terreur sans nom s’empara d’elle la ramenant à la réalité. Elle se leva brusquement, aux abois. Du coin de l’œil elle aperçut Niels qui était lui aussi sur le qui-vive, son poignard à la main. Il lui fit signe de le rejoindre, lui tendit de nouveau le poignard qu’elle avait utilisé pour se défendre contre l’énorme araignée. La jeune femme prit sur elle pour se mettre en mouvement. Elle avait l’impression que son cœur faisait un boucan d’enfer, qu’il allait sortir de sa poitrine. Ils reculèrent vers une porte qu’elle n’avait pas remarquée auparavant. Arrivant dans la rue, Niels lui fit signe à nouveau, ils devaient courir à en perdre haleine, elle devait encore fuir. Il partit en premier à vive allure, sautant les obstacles qui ne semblaient pas le déranger, il bondissait d’un à l’autre telle une panthère. Érine hésitait à le suivre… ne valait-il mieux pas se cacher ?
Elle finit par ne plus voir l’homme en noir, son sort était scellé. La jeune femme décida donc de rester sur place. Elle se mit derrière une carcasse de voiture et attendit essayant de contrôler ses tremblements. Les phalanges de sa main droite lui faisait tellement mal elle serrait si fort la lame qui lui semblait bien futile dans ce monde de chaos.
Elle entendit la porte voler en éclat, elle n’osa pas relever la tête. Érine avait la trouille elle avait envie de crier. Elle entendit des bruits de pas. Ils s’étaient arrêtés à quelques mètres de son abri de fortune, elle porta sa main gauche à sa bouche pour faire le moins de bruit possible mais aussi pour étouffer un hurlement de terreur. Immobile, elle patienta jusqu’à ce qu’elle perçoive qu’ils s’éloignaient petit à petit de sa cachette.
Elle attendit longtemps, très longtemps… un temps qui lui sembla interminable avant de sortir de sa cache. Sa planque n’allait pas la protéger des attaques diverses et variées qui ne tarderaient pas à venir. Ce monde lui était inconnu mais le peu qu’elle en avait vu, était effrayant pour une citadine comme elle habituée à son petit confort. La faim, la soif la tiraillaient. Elle se sentait perdue, Érine regrettait sa décision de ne pas avoir écouté son sauveur. Que lui avait-il pris de ne pas le suivre ? Encore une fois, son manque de confiance envers les autres lui avait fait prendre la mauvaise décision… Que devait-elle faire ? Elle se mit à errer, dans la direction qu’avait prise Niels tout en cherchant dans les décombres de l’eau. Rien, il n’y avait rien, l’eau était noire… grasse et puante. Il lui fallait en trouver rapidement.
Elle avançait péniblement au milieu des carcasses de voitures, d’immeubles et de la végétation qui recouvrait tout. Érine sursautait aux moindres bruits… une vive douleur dans le bras la fit crier. Une flèche le transperçait. Elle bascula en avant, tombant le nez dans la poussière. Elle ressentit d’abord une vague de chaleur dans tout le corps, puis une douce torpeur et perdit connaissance.