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L'univers d'Ulfin

Un voyage dans un monde contemporain et de légende.

Érine 2531 Chapitre 2 (1ère partie)

1er chapitre

 

Érine reprit connaissance. Elle ne voyait rien, elle était dans le noir total. Une terrible migraine lui vrillait la tête.  Son bras la lançât affreusement. On lui avait retiré sans  ménagement la flèche, elle pouvait sentir ses chairs meurtries sous le bandage qui lui coupait la circulation tellement il était serré. Au loin, elle entendait des éclats de voix. Elle essaya de se redresser non sans mal car ses mains étaient liées derrière son dos. La faim et la soif la tenaillaient. La jeune femme se mit à hurler, ses nerfs lâchaient.

Des bruits de pas se firent entendre… elle se recroquevilla. Que lui voulaient-ils ? La porte s’ouvrit sur une silhouette noire de très grande taille. Elle s’approcha d’Érine, la prit sous son épaule valide sans ménagement, sans un mot il l’obligea à avancer. Ils traversèrent un long couloir puant l’urine et la crasse. Des rats fuyaient devant eux. L’odeur âcre lui donnait envie de vomir. Il la fit ralentir, il ouvrit une nouvelle porte qui grinça accentuant son mal de crâne. Il la jeta brutalement dans un coin. La pièce était assez grande, l’ensemble était spartiate. Un feu crépitait dans la cheminée, il dégageait une fumée noire qui envahissait l’espace. L’homme revint, coupa ses liens mais ne laissa pas de répits à la jeune femme. Il la saisit par son bras valide qu’il menotta au radiateur en fonte contre lequel elle était appuyée. Il déposa un broc rempli d’eau. Franchissant le seuil de la porte, il lui jeta un quignon de pain. A peine avait-il fermé la porte qu’elle se précipita sur le liquide. D’aspect peu ragoutant, malgré ses peurs, Érine bu. Bien que le goût métallique fut très prononcé, elle sentit l’eau lui faire un bien fou au niveau de sa céphalée. Elle n’insista pas avec le pain, si dur qu’il aurait pu servir de projectile et fracasser le crâne de celui qui le recevrait.

Plusieurs hommes entrèrent par une petite porte dérobée. Ils allèrent s’attabler autour de l’unique table qui trônait au centre de la pièce. Ils parlaient fort et vivement… Érine reconnu certaines voix c’était eux qu’elle avait entendus depuis sa première geôle. Elle comprit très vite que leur discussion la concernait encore plus quand ils la scrutèrent avec insistance. D’après ce qu’elle comprenait, certains voulaient la tuer de suite, d’autres la garder en tant que servante voire autres services bien peu réjouissants, dont la déguster de suite …

  • La viande qui a peur, a meilleur goût quand elle est servie de suite.

Elle était tétanisée. Celui qui devait surement être leur chef se leva et s’accroupit devant Érine. Il prit la parole. Sa dentition était pitoyable, les quelques dents qui lui restaient étaient aussi noires que du charbon. La jeune femme eu un mouvement de recule quand les effluves de son haleine fétide la frappèrent de plein fouet.

- Alors ma belle, qu’est-ce qu’on va faire de toi ? Trois possibilités se présentent. Première option, celle que j’aime la moins nous te tuons là sur le champs et nous distribuons ta viande qui doit avoir un excellent goût au clan.  Ou, alors je t’envoie comme reproductrice dans notre élevage d’humain. J’aime bien cette idée mais celle que je préfère est la dernière. Je te garde à mes côtés pour que tu rejoignes mon harem et que je puisse m’amuser avec toi quand je le souhaite. L’homme fixai Érine d’un regard de plaisir  et affichât un large sourire.

La jeune femme lui cracha au visage ce qui déclencha chez l’homme un mouvement de colère. Il se leva brusquement, l’attrapa par les cheveux et il planta son visage à quelques millimètres de celui d’Érine et lui dit.

- Je vais te mater petite et quand j’en aurai fini avec toi, ceux qui sont avec moi vont s’amuser avec toi avant de te bouffer.

Il la poussa violemment, la tête de la jeune femme percuta le mur. Elle était pétrifiée de peur mais elle ne se laisserait pas faire, elle le fixa dans les yeux et soutint son regard.

         Soudain, au loin, une déflagration  fit trembler la pièce. Des cris, puis une nouvelle détonation qui sembla plus proche. Une cloche retentit, les hommes encore assis autour de la table se levèrent brusquement faisant tomber les chaises et sortirent de la pièce en courant. Leur chef avant de les rejoindre pointa son index vers Érine et lui cria :

- J’en ai pas fini avec toi. Je reviens.

Une nouvelle explosion, En tentant d’observer par la fenêtre Érine aperçut un début d’incendie dans la rue. Une bataille semblait se dérouler dehors quand soudain le calme revint …

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