Clodagh et Morolt

  Avec mon amie Clodagh, nous avons quitté notre village depuis quelques jours pour rejoindre toutes celles et tous ceux qui se sont rassemblés dans la vallée pour former la rébellion face à l'arrivée imminente des troupes Romaines sur nos terres, sur la terre de nos ancètres. Quand nous avons entendu et vu les hommes et les femmes nous quitter après les discours de notre druide et de notre chef de clan, il ne nous a pas fallu bien longtemps pour nous décider à les rejoindre, bien que nos parents n'était pas pour. Les paroles de ma mère en quittant le foyer me reviennent :

"Morolt, je ne souhaite pas que tu partes aux combats, je préférerais te garder ici avec tes frères et sœurs mais si c'est ce que tu désires ton père et moi ne te retiendrons pas.. Je te demande qu'une chose, reviens nous ..."

   Bien que nous soyons parmi les plus jeunes du camp nous ne sommes pas mis à l'écart ni relégués aux tâches ingrates. Avec Clodagh nous nous entraînons tous les jours au combat. Tu fais de notre jeune âge nous ne serons pas avec ceux qui chargerons pas. Notre rôle sera tout aussi important et risqué, nous harcèlerons l'ennemi de nos projectiles. Tous les jours, nous nous entraînons à la fronde, toucher une cible de 10cm à plus de 100m. J'ai du mal je touche une fois sur trois alors que Clogagh explose toutes les cibles. Elle est redoutable, pour le moment nous nous entraînons avec des galets, le jour de la grande bataille qui approche nous utiliserons des projectiles en céramique et en plomb que nos artisans fabriquent en très grande quantité. Des petites balles de forment  ovoïdes dont certaines approchent les 10cm seuls les meilleurs tireurs les utiliseront alors que ceux comme moi ne sont pas des experts continueront d'utiliser des galets. Les balles de plombs peuvent éliminer un homme si il le prend dans le visage, sur les boucliers la répétition des chocs arrivent à les fendre.

   Après la fronde nous nous entraînons aux javelots. Je préfère largement, je suis adroit que se soit en le lançant à la main ou aidé d'une lanière de cuir servant de propulseur pour lui donner plus de portée.J'aime cette arme de jet, qui mesure guère plus 1m50 avec sa pointe de lance  métallique. J'entends à mes côté Clogagh me féliciter:

" Et de quatre dans la cible, bravo Morolt. Tu est le meilleur lanceur de javelot du camp."

     Jour après jour nous nous entraînons,Clogagh est devenue la meilleure frondeuse elle touche une cible de 10cm à 150m, le jour du conflit elle va être dévastatrice. De mon côté je m'améliore à la fronde mais c'est pas ça par compte au javelot je peux maintenant le faire se planter à 5 ou 10cm de là où je le souhaite. Nous avons appris à utiliser la lance car lorsque nous aurons l'ordre de battre en retraite quand les cavaliers et fantassins chargeront nous devrons partir nous abriter. Les lances nous permettrons de nous protéger si nous sommes attaqués, Creixos est notre formateur et restera avec nous durant le combat, en plus de l'art d'utiliser nos armes il nous enseigne l'art de l'entraide, du soutien de nos camarades, car si nous voulons gagner nous devons rester uni et solidaire les uns les autres.

   Aujourd'hui nous nous entrainons avec nos sayons et nos saies entourés autour du torse. Cuirasse de fortunes qui nous protégera un minimum des projectiles et des coups d'estocs. Elles sont certes moins efficaces qu'une côte de maille ou qu'une cuirasse de cuir qui sont réservées à l'élite étant donné le travail et le coût qu'elle représente.

   Ce matin, nous avons tous eux un gruau d'avoine, un morceau de lard, du pain frais et de l'hydromel. Nous sommes loin de nos repas quotidiens. Le jour de la bataille est pour demain. Nous serons à nos postes dès ce soir pour surprendre le passage de la légion qui remonte vers le nord. Clogagh et les frondeurs devront faire pleuvoir une pluie de projectiles et en blesser le plus possible. Je sais que mon amie sera la meilleur. J'ai installé tous mes javelots à porté de main pour être le plus efficace possible le moment venu, mon but est d'assaillir les romains de planter mes javelots dans leurs boucliers pour les surprendre, les rendre moins maniables plus vulnérable pour la charge qui s'en suivra ...