Un voyage dans un monde contemporain et de légende.
22 Février 2022
Suite de "Face aux Romains 1/2) :
Revenant juste à temps sur le combat, au moment où une centaine de légionnaires tentèrent de prendre à revers Doiros et son escouade. Je me concentrai, invoquai l’éther et devins le souffle du vent. Je lançai les mains en avant ce qui propulsa mon champ d’énergie et d’air. Je faisais corps avec la sphère. La magie opéra. Elle grossissait au fur et à mesure qu’elle avançait. Je la dirigeai d’un simple mouvement de bras, elle devint tellement puissante qu’elle brûla l’herbe sur son passage. Elle percuta de plein fouet les légionnaires qui n’étaient plus qu’à quelques pas de mon capitaine. Le choc de ma boule d’air sur les premiers soldats fut si violent qu’ils furent projetés dans les airs à plusieurs dizaines de mètres, leurs corps s’écrasèrent au sol complétement désarticulés. Ma sphère arriva au cœur de cette phalange, j’écartai les bras ce qui provoqua son éclatement créant ainsi un cratère d’une vingtaine de pieds de diamètre dans une gerbe de terre et de cailloux perçant les boucliers, arrachant des têtes d’où le sang jaillissait. Les plus éloignés de l’onde de choc avaient été propulsés dans les airs et retombèrent si lourdement qu’ils se brisèrent les os. Ceux qui ne s’étaient pas fracassés la nuque en retombant étaient bien trop sonnés pour revenir au combat. Je me tins prête pour recommencer.
Les carnyx sonnèrent de nouveau, un signal différent de celui de l’attaque. La retraite était annoncée alors que nous prenions le dessus sur les hommes de César malgré notre infériorité numérique. Tous nos guerriers se replièrent en courant vers la forêt laissant Jules César et ses légionnaires surpris et perplexes. Avant qu’ils n’aient atteint la forêt, j’aperçus l’empereur romain donner des ordres et les légionnaires se lancèrent à notre poursuite. Tous nos hommes étaient dans la forêt et continuaient leurs fuites vers l’océan où les attendaient nos bateaux. La seconde mission que m’avait confiée Doiros arriva, avec ceux restés sur place, je devais ralentir la course des soldats romains. Je risquai ma vie en secourant les nôtres. Je n’aurais pas beaucoup de temps entre le moment où j’agirais et ma fuite vers la côte. Plus le temps de réfléchir, je devais intervenir. Je mis les mains au sol, puisant l’énergie terrestre j’invoquai l’air, levant les mains, je formai un mur de vent tourbillonnant devant moi à peine plus large que de deux personnes. Je levai les bras, les écartai agrandissant ma fortification qui repousserait tous ceux qui tenteraient de le franchir. A côté de moi des remparts de végétation, de feu, et d’eau se formèrent, une muraille quasi infranchissable s’érigea. Je ne pouvais rester ici plus longtemps, je devais rejoindre la plage, je savais que ma muraille perdrait en énergie au fur et à mesure que je m’éloignerais. En une fraction de seconde, je lâchai mon emprise sur l’élément et me lançai dans une course effrénée vers l’océan. La plupart des navires étaient déjà en mer, il n’en restait plus quel quelques-uns nous attendant. Je vis Doiros et mes camarades, qui m’encouragèrent à accélérer. Derrière moi j’entendais les chaussures cloutées des romains frapper le sol. Aidée par deux bras puissants, je me hissai sur le pont du navire qui laissa immédiatement la plage derrière lui. Nos poursuivants hurlèrent de colère en nous voyant prendre la fuite. Une fois au milieu de l’océan, je pus enfin me détendre et m’endormir bercée au rythme du tangage du vaisseau.