6 Mars 2022
Notre petit village c'est installé entre l'un des méandres de la River Alde et l'océan. Nos modestes maisons se sont construites autour du monastère de Greyfriars qui est bâti un petit peu plus en contre bas, au plus près de la mer. Les moines franciscains qui y vivent depuis 1250 ont développé notre bourg en un prospère port. Nos faibles richesses nous les devons à la pêche et le commerce. Régulièrement les moines reversent les quelques richesses qu'ils reçoivent.
Je ne suis qu'un enfant, dans ce monde, entre nos jeux et l'aide à mes parents ma vie est rythmée. Alors que mon père part pêcher en mer, dans un ou deux ans au maximum je pourrais l'accompagner, en attendant je relève mes pièges dans la poissonneuse River Alde. Ma famille n'ai pas riche mais elle se contente du peu qu'elle possède. Nos maisons de pêcheurs sont construites en bois avec des toits en roseaux. Ma mère m'a raconté un jour qu'à Londres certaines grandes maisons en pierre et ont des toits en ardoises. J'aimerai bien les voir un jour.
Si ma mémoire ne me fait pas défaut c'est en 1286 que j'ai du quitter mon village de Dunwich. Je dormais profondément avec ma sœur sur notre paillasse quand ma nous réveilla précipitamment. Les cloches du monastère sonnaient à tout rompre comme je les avais jamais entendu sonnée. Le vent s'engouffrait par les interstices des planches qui constituaient les murs de nos maisons. Je voyais mon père éteindre le feu dans le foyer que le vent chassait vers le chaume. Je compris à ce moment là qu'une tempête s'abattait sur nous. Je pensais que les prières des moines arriveraient à calmer les cieux. Les bourrasques devenaient de plus en plus forte, le toit des maisons commençaient à s'envoler, les habitations les plus près de l'océan s'étaient déjà envolé. Je me demandais où étaient passé leurs habitants.
Mes parents nous poussaient à fuir, vers la rivière, de passer son pont et de monter sur la colline qui était un peu plus loin. Tous les habitants se précipitaient, se bousculant sans se soucier les uns les autres. Certains partaient s'abriter dans le monastère, je ne comprenais as pourquoi nous allions à son opposé. Le son des cloches qui sonnaient encore et encore cessèrent soudainement. Un énorme fracas se fit entendre à la place, me retournant je vis le clocher s'écrouler sur les bâtiments du monastère. J’apercevais des paquets de mer abattre sur le monastère. Mes parents nous firent accélérer le pas, nous courrions difficilement dans cette tempête qui semblait venue tout droit des enfers. La River Alde n'était plus la paisible rivière où je venais pécher elle était devenue l'océan, elle débordait emportant tout sur son passage, le pont céda alors que des habitants de Dunwich s'empruntait.
Le fuite n'était plus possible. Mon père nous trouva pour ma sœur et moi un abri de fortune. Il nous demanda de ne pas bouger d'ici, c'est ce que nous fîmes jusqu'à ce que la tempête cesse. Nous avons attendu des heures et des heures que nos parents viennent nous chercher. Le soleil commençait à décliner quand nous décidâmes de quitter notre abri. Nous tenant la main nous nous sommes frayé un chemin au milieu des décombres, des corps pour rejoindre notre maison. Le village n'était plus que ruine et désolation le monastère des frères avait été englouti par l'océan. Il ne restait plus rien, nous étions les deux seuls survivants. Avec ma sœur nous avons marché, marché sans but jours après jours jusqu'à ce qu'à croiser ce jeune apothicaire qui nous recueilli ...