Dunkan, ensemble pour toujours

Aujourd'hui, je vous invite à lire ce texte de Brisane.

Notre chien Dunkan s'est enfui de la maison, une putain de malchance, nous qui faisions si attention avec notre sas de sécurité...

Tu es parti en courant comme un dératé, comme si tu avais le diable aux trousses...

Nous avons rapidement eu un témoignage direct qui indiquait que tu étais entré dans un parc, nous t'avons cherché sans te trouver.

Nous avons tout mis en œuvre pour te retrouver. Nous tournions jour et nuit. Notre angoisse était la tienne, toi qui sursautait aux moindres clics d'un interrupteur...

D'appel en appel, nous avons retracé ton parcours, toujours avec un train de retard.

Nous avons rencontré des gens formidables qui nous ont aidés mais aussi d'abominables personnes qui nous appelaient de préférence la nuit pour nous donner de fausses informations ou nous demander une rançon sous peine de te tuer ou te faire subir les pires atrocités .

L'espoir faisait place au désespoir mais il revenait tout le temps car nous ne doutions pas une seconde de nos retrouvailles...

Je suivais pet alert et une publication a attiré mon attention, elle indiquait un chien marron décédé, je ne sais pas pourquoi mais j'ai pensé à toi.

Je l'ai dit à Ulfin, mais c'était loin de chez nous. Deux jours après, je reçois un appel de la fourrière, mon cœur fait un bond, ça y est, tu as été retrouvé, enfin !

On m'annonce sans ambages que tu es mort et que tu a été amené, il y a deux jours, mais qu' "on" a oublié de m'appeler.

Je n'y crois pas, c'est trop loin, ce n'est pas toi, ce n'est pas possible, ils se sont trompés de numéro de puce.

Je suis effondrée tout en me répétant que c'est une erreur.

Pas une seconde, nous avons pensé que tu étais aussi loin de la maison, pourtant, c'est bien toi que nous avons vu sur un chariot recouvert d'une vieille couverture. Tu n'étais pour eux que le chien dans le frigo trouvé sur l'autoroute...

Aujourd'hui, tu reposes au cimetière animalier, à la campagne, loin du bruit et de la fureur du monde qui te faisaient si peur.

Tu as retrouvé ton prénom, ta famille, ta dignité, toi qui nous a été rendus pour le voyage dans un sac poubelle.

Tu étais Dunkan, tu étais un sage.

Nous deux, nous étions connectés, nous nous étions trouvés, la vie a décidé de nous séparer. Mon chagrin est immense.

Brisane (Laurence)