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L'univers d'Ulfin

Un voyage dans un monde contemporain et de légende.

Bien avant

Après des longues journées de marche, ayant évité tous signes de civilisation, échappant à tous les individus bipèdes. Préférant mille fois la compagnie des arbres et de la faune dites sauvages, j'aime me poser et observer vos villages, vos villes. Je reste là, regardant toute l'agitation dont vous êtes devenu maître sans laquelle vous ne pouvez vivre. Tel des fourmis je vous vois suivre le même trajet dans une course effrénée comme si vous étiez poursuivi par des êtres tout droit venu de l'Autre Monde. Allumant un feu pour me réchauffer, faire bouillir de l'eau qui me servira pour faire un bouillon et une tisane vos demeures s'éclairent formant un damier géant. L'heure venu tel des moutons tout s'éteint comme si vous communiquiez les uns les autres. Me retrouvant seul avec les flammes de mon feu faisant danser les ombres des arbres enfin je peux contempler le ciel étoilé. C'est à ce moment là que je demande comment était le paysage lorsque femmes et hommes celtes étaient à mon poste d'observation?

Des forêts à perte de vue, des prairies dans lesquelles les animaux vivent en harmonie, un temps où les hommes vivaient avec ce qui les entouraient avec respect et dévotion. Rien n'était prélevé sans lui rendre hommage, sans lui rendre d'une autre manière. D'ici j'imagine la fumée des feux des différents clans s'élever dans le ciel, ces chaumières se mariant avec leur environnement ne faisant qu'unes avec le lieu. Je peux entendre les oiseaux nocturnes chasser par cette nuit de pleine lune, le clapotis de la rivière en contre bas m'arrive.

Tout cela n'est plus que dans mon imaginaire, avant de m'allonger je tend l'oreille, pas de chant de chouette ... seul le bruit du trafic qui même la nuit ne cesse ... la rivière est devenue bien triste charriant des tonnes d'immondices. Je plonge dans le sommeil le cœur triste, je rêve de ce monde que nous avons abandonné au détriment de Dame Nature. Avant l'aube je reprend ma route, évitant vos villes, préférant la solitude, préférant imaginer ce qu'était vos espaces pollués avant que vous ne construisiez vos villes surpeuplées ...

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