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L'univers d'Ulfin

Un voyage dans un monde contemporain et de légende.

La petite Isole

La petite Isole

En allant vers la Forêt de Brocéliande je fis une halte dans le petit village de Saint-Léry, la plupart des maisons construites en schiste. En déambulant dans les petites rues une vieille femme assise sous un chêne m'interpella:

"Ulfin approche je dois te conter une histoire avant que tu continues ton chemin."

Comment cette femme pouvait-elle me connaître ? Je ne me suis pas posé la question bien longtemps, et suis allé m’asseoir prés d'elle. Elle me sourit. Elle dégageait une sorte d'aura, je me sentais serein en sa présence.

La petite Isole

Ecoute moi bien:

"Il y a bien longtemps la petite Isole vivait dans la ferme de son père Gwen, prés de ce village. Elle n’avait pas pas ou peu de souvenir de sa mère, car elle mourut alors qu'elle fêtait ses 5 ans. Gwen incapable de faire face à la solitude, au souci de la ferme, à l'éducation de la êtite Isole, fini par se remarier.

Choix bien malheureux, sa femme était assez jolie, mais ne brillait ni par son courage, ni par sa tendresse.Dés le lendemain du mariage, elle décida que la petite Isole devait se mettre entièrement à son service; travaux domestiques ou soins des bêtes, rien n’était épargné à la petite.Elle ne recevait en récompense que des cris et des coups, jamais un compliment, jamais un geste de tendresse. Isole ne mangeait pas à sa faim,elle n’avait pour se nourir que du pain sec, pommes de terre sans beurre, jamais une crêpe. Gwen voyait bien comment sa nouvelle femme se comportait avec sa fille, il était tellement fatigué qu’il n’avait jamais le courage d’élever la voix pour protéger Isole.

La petite Isole

Fort heureusement Isole avait un ami. Ami peu commun mais qui lui apportait réconfort et tout ce qu’il lui manquait. Un taureau bleu.

Pas un taureau noir, bien un taureau bleu. Tu sais Ulfin le bleu métallique qui est si beau, le même bleu que l’on voit sur les pies, et bien ce taureau est bleu et tellement doux et beau. Un taureau très fort et très âgé qui parlait à Isole et à elle seule. Lorsque la fatigue et la fatigue et la faim lui serraient la gorge et lui faisaient venir les larmes aux yeux, Isole se réfugiait à l’étable.

Le taureau lui murmurait doucement: « Ne pleure pas, regarde plutôt dans mon oreille. » La petite découvrait au creux des douces oreilles de son ami, de quoi apaiser son appétit.

La petite Isole

Un matin Isole entendit sa belle-mère dire à son père « Débarrasse-moi au plus vite de cette vieille carne, tue-le dés ce soir, il ne sert à rien qu-à brouter du fourrage qui nourrirait mieux une bonne vache laitière. »

Affolée, en larmes, Isole courut à l’étable annoncer la terrible nouvelle à son ami. Celui-ci ne parut pas étonné. "Ne pleure pas Isole je m’y attendais. Je sais depuis longtemps qu’elle me déteste: crois-moi je ne vais pas me laisse sacrifier. Fais moi sortir discrètement de l’étable avec le reste du troupeau. une fois dans la pâture nous laisserons les vaches pendant que nus nous enfuirons. "

Une fois dans le prés Isole et le taureau bleu partaient cote à cote vers la forêt de Brocéliande qui se dessinait à l’horizon. Ils cheminèrent plusieurs heures par des chemins creux entre les champs. Enfin le sentier se fit plus sauvage et , au milieu des chênes et des houx, ils virent devant eux l’orée du bois.

Isole était affamée: l’oreille du taureau lui livra de grandes tartines beurrées qu’elle mangea tranquillement pendant que l’animal paissait de la belle herbe grasse, toute parfumée de menthe.

La petite Isole

Le taureau releva la tête et dit à Isole: « Ton père doit nous chercher. Il va falloir traverser la forêt dans la nuit. Demain tu essaieras de trouver une ferme où l’on t’accueilleras pendant que je resterais dans la forêt. Mais attention traverser la forêt de Brocéliande la nuit est dangereux. A partir de maintenant tu montes sur mon dos, tu restes accroché quoiqu’il arrive, ne dis pas un mot, et ne touche à rien. »

Ils cheminaient depuis longtemps, et la nuit était tombée. Soudain tout se mit à scintiller aux arbres pendaient des milliers de feuilles d’argent. Isole ne peut résister d’effleurer les feuilles. Ni une deux, des milliers d’insectes en tout genre surgirent de partout. Le taureau fit face et continuait d’avancer. Imperturbable le taureau continuait d’avancer en se gardant de leurs attaques. Enfin, le dernier insecte réduit en bouillie, le taureau haletant s’accorda un peu de repos. Lorsqu’il reprit sa route. Ils atteignirent une vallée profonde , ils crurent que le soleil s’y était réfugié tellement les feuilles priées d’or. Isole ne résista pas à décrocher une de ses feuilles. Le maléfice fut terrible trois grands ours surgirent. Le combat entre le taureau et les ours fut terrible. Les trois ours ne se relevèrent pas de l’affrontement.

Le taureau subit de grave blessure,il ne put marché bien longtemps. Il déposa Isole au sol et lui dit :

« Isole je ne pourrais allé plus loin. Continu sur ce sentier, la sortie de la forêt et proche, tu trouveras une ferme où habite un couple fait toi adopté par eux. Reviens avec eux demain pour me construire une tombe en pierre bleue. Tu pourras y venir me parler quand tu veux, je serais toujours là pour veiller sur toi. »

Isole fit comme le taureau venait de lui dire et tout se déroula comme il l’avait prédit. Isole vieillit mais venait tous les jours sur la tombe bleue du taureau. Le jour où Isole mourut elle fut enterré elle aussi sous une tombe faite de pierre bleue."

La petite Isole

Une fois son récit fini, la vieille femme me :

"Ulfin part maintenant ne t'arrête plus, tu trouveras les tombes, et tu rencontreras Isole et son ami le taureau bleu."

A peine avait elle prononcés ces mots que la vielle femme avait disparu. Je me mis en route vers la Forêt de Brocéliande sans tarder, pour rencontrer...

Libre interprétation d'un conte du livre "Contes et Légendes de Brocélande" de C. Glot et M Tanneux

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