Érine 2531 Chapitre 2 (2ème partie)

1^er partie du Chapitre 2 ICI

Une nouvelle explosion, En tentant d’observer par la fenêtre Érine aperçut un début d’incendie dans la rue. Une bataille semblait se dérouler dehors quand soudain le calme revint. Elle tendait l’oreille, ses geôliers semblaient être loin.

Il y a quelqu’un ? J’ai soif… Héla-t-elle.

Elle laissa un peu de temps avant de recommencer. Toujours réponse aucun bruit. Érine se décida de tenter de s’échapper. Elle tirait de toutes ses forces sur les menottes qui la retenait au radiateur. La seule chose qu’elle réussit est de s’arracher la peau de son poignet. La douleur devenant trop forte elle cessa. Elle devait se rentre à l’évidence elle était prisonnières de ses cannibales et elle finirait en ragout ou dans le harem du chef de ce clan de maboule. La jeune femme avait de pleurer. Son corps meurtrit la faisait souffrir. Son instinct de survie prit le dessus, elle cherchait une solution pour se libérer et tenter de fuir.

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Ce qui avait été l’avenue la plus connue et la plus visitée de Paris ressemblait à un champs de bataille. Les carcasses de véhicules rongées par la rouille, recouvertes de cette boue d’hydrocarbure s’entremêlaient formant des remparts. Des arbres poussaient au milieu de l’ancienne artère, les boutiques de luxes servaient de tanières pour les araignées géantes, qui se terraient derrières des fougères carnivores gigantesques. Le boulevard était devenu un no man’s land. D’un cotés les Lekdaï , ceux qui retenaient Érine, possédaient l’Arc de Triomphe et tous les bâtiments qui s’élevaient autour de l’ancien rond-point. En bas de l’avenue, les Sewers, le clan de Niels, qui vivaient dans l’ancien musée du Louvres. Régulièrement des échauffourées éclataient au milieu du no man’s land mais rarement au niveau de cités respectives.

L’assaut surprise jouait en faveur des Sewers. Ils avaient lancé sur tous les bâtiments des bombes incendiaires fait grâce aux boues d’hydrocarbure. Ils avaient créé un cocktail inflammable en le mélangeant avec de l’essence qu’ils raffinaient. À la différence d’un cocktail Molotov, l’incendie durait plus longtemps du fait de l’épaisseur du liquide et dégageait une épaisse fumée noire qui protégeait les lanceurs. Niels avait convaincu son clan de venir secourir Érine mais il ne savait pas dans quel bâtiment ils la retenaient. Le jeune hommes et les siens étaient positionnés aux différents points stratégiques. Ils avaient arrosé tous les bâtiments de bombes. Ils espéraient ainsi repérer le chef des Lekdaï qui leurs indiquerait surement ou il détenait Érine. La fumée se dissipait difficilement. Les Sewers attendaient dissimulé derrière les arbres, les épaves de voitures, ils encerclaient la zone. Ils ne durent pas patienter longtemps. Lek le fou, comme il se faisait appeler sortait de l’un des immeubles. Il cherchait du regard les assaillants. Bien que loin de lui Niels pouvait deviner dans son regard toute sa soif de sang, toute son envie de donner la mort. Il espérait que son plan fonctionnerait.

Deux bombes incendiaires atterrirent aux pieds de Lek et de ses hommes. Ils ne bougèrent pas. D’un geste à peine perceptible il ordonna à ses archets qui se terraient sur l’Arc de Triomphe d’envoyer des flèches enflammées vers la zone d’où les Sewers avaient envoyé les projectiles. Les traits rencontrant les hydrocarbures qui recouvraient le sol s’embrasa instantanément barrant le chemin aux amis de Niels. Une pluie de boulons, d’écrous, s’abattit sur les archets et les hommes étant au milieu de la chaussée. Ils se mirent à courir pour se mettre à l’abri, ils connaissaient l’efficacité des frondeurs du Louvres. Lek le fou évita un projectile grâce aux reflexes de l’un des siens qui se sacrifia. Il reçut un boulon dans l’œil, sa vitesse et sa force le fit ressortir par l’arrière du crâne, entraînant avec lui des morceaux d’os et de cervelle. L’homme s’écroula dans un râle de douleur. Les Lekdaï se mettaient à l’abri derrière d’anciens panneaux de circulation qui résistaient tant bien que mal à cette pluie métallique. Niels profita de ce moment de cahot pour se précipiter vers l’immeuble où devait se trouver Érine.